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Pause curiosité

13 septembre 2013

L'anti-pédagogie ou l'art de faire vivre une autoécole

L’anti-pédagogie ou l’art de faire vivre une autoécole

 

Consignes contradictoires, impatience des moniteurs, nombre d’heures largement surévalué, prix exorbitants pratiqués par les autoécoles, nombreux sont les moyens de dégoûter un jeune de prétendre à l’obtention du fameux papier rose.

 

autoecole

 

Le Brevet pour l'Exercice de la Profession d'Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière (B.E.P.E.C.A.S.E.R) n’est délivré qu’après validation, entre autres, des épreuves de pédagogie, LA vertu première du moniteur de conduite. Qu’advient-il de cette si nécessaire patience sur le terrain ? Pas grand-chose malheureusement. A l’exception de certaines excellentes écoles de conduite, on peine à retrouver une once de pédagogie dans nos autoécoles. Un tel constat pourrait d’ailleurs être fait dans l’enseignement général, au primaire comme dans le secondaire, où certains professeurs sont de véritables générateurs de blocages pour les élèves. Ces blocages poursuivront souvent le jeune tout au long de sa scolarité, voire de sa vie ; se faire traiter de nul ou de bon à rien n’étant jamais anodin.

Une stratégie commerciale

 Dans les autoécoles plus qu’ailleurs, l’impatience a des effets directs sur le temps d’apprentissage de l’élève, et sur son porte-monnaie. Selon la législation française, un conducteur doit avoir effectué au moins 20 heures de conduite pour se présenter à l’épreuve du permis B. Les autoécoles ont fait de cette notion de minimum de 20h leur fonds de commerce. Ainsi, aujourd’hui, rares sont les personnes qui obtiennent leurs permis après 20 heures de leçons, la moyenne étant davantage de 30 à 35 heures. Un chiffre-clé dans notre société peut-être ? A la formule initiale code + 20 heures de conduite, d’une valeur de 800 à 1100 €, selon les régions, s’ajoutent la plupart du temps d’autres heures d’apprentissage, de 40 à 80 € l’unité ; on comprend vite l’intérêt des autoécoles à en dispenser un maximum. De facto, un élève plutôt doué n’est pas très rentable pour l’autoécole, quoi de mieux alors, pour prolonger sa formation, que de le braquer en le réprimandant à tout-va ? Sacrée stratégie commerciale. Certains « traumatisés » des leçons de conduite en viennent à souhaiter la présence d’une caméra dans le véhicule, pour prouver le manque de pédagogie de leur moniteur. D’autres jeunes espèrent de même dans les classes d’écoles, pour révéler au grand jour l’incompétence de certains professeurs indéboulonnables, leur seule évaluation consistant en une journée d’inspection précautionneusement préparée par l’enseignant pour renvoyer une image aussi lisse que possible. C’est là un tout autre débat.

 Un enseignement au compte-gouttes

Plus le moniteur sera désagréable, plus l’apprenti se convaincra d’être mauvais et souhaitera prendre davantage de leçons. Seconde possibilité offerte aux autoécoles pour garder leurs clients plus longtemps : leur dispenser un enseignement au compte-gouttes, ou des consignes contradictoires. Moins l’élève en saura, moins rapidement il apprendra. C’est ainsi qu’un apprenti pourra avoir effectué 15 heures de conduite sans avoir touché, ne serait-ce qu’une fois, la pédale d’embrayage ! Il faut laisser du temps à l’assimilation, procéder étape par étape, certes, mais n’allons pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Nos parents ont appris à conduire en 10 heures, avec des voitures bien moins coopératives que les nôtres, et sur des routes moins sécurisées, ils n’ont pas engendré plus de dommages  pour autant. Pourquoi ne pas distinguer, dans le mode de calcul des heures, les personnes ayant des facilités, de celles nécessitant du temps à l’apprentissage de la conduite ? L’uniformisation est financièrement plus intéressante voilà tout.

Le pire dans ce monopole détenu par les autoécoles françaises est certainement l’absence d’alternative pour la personne désireuse de passer son permis. Le permis B est aujourd’hui, vous en conviendrez, un prérequis fondamental à la vie en société, la plupart des employeurs l’exigeant à l’embauche. La somme rondelette à dépenser ne semble guère optionnelle, mais alors, pas d’argent, pas de permis ? Non, c’est pure théorie. Notre Etat providentiel prévoit la prise en charge totale ou partielle par Pôle emploi des frais d'apprentissage du permis, lorsque l’absence de celui-ci constitue un frein à la reprise d'emploi. Vous trouverez donc toujours un moyen de vous faire délivrer cet encombrant papier rose, enfin papier, plus pour longtemps ! Le nouveau permis de conduire, au format de carte de crédit sera en effet progressivement mis en circulation en France à compter du 16 septembre 2013, la couleur rose étant toujours de mise.

 

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25 août 2013

Un seuil fatidique selon Olli Rehn

Haro sur les impôts !

 

Face aux dépenses publiques indécemment élevées, au seuil fatidique atteint par les prélèvements obligatoires, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn somme la France de changer de stratégie budgétaire.


Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques

 

Alors que le parti socialiste s’affaire à préparer sa rentrée dans son université d’été à la Rochelle, le vice-président de la Commission européenne est venu bousculer leur réunion par un avertissement : la France ne saurait continuer à augmenter les impôts tel qu’elle le fait. "Les hausses d'impôts en France ont atteint un seuil fatidique, lever de nouvelles taxes aurait pour effet de casser la croissance et de peser sur l'emploi" a-t-il en effet déclaré dans un entretien au Journal du Dimanche. Il envisage toutefois, à la rigueur, la possibilité de créer  des taxes écologiques, « si le gouvernement doit imposer de nouveaux impôts en France ». Une telle taxe a d’ores et déjà était proposée par le ministre de l’écologie Philippe Martin, qui souhaiterait mettre en place une contribution climat-énergie, ou taxe carbone, à la rentrée.

« Un fardeau supplémentaire sur le travail »

Conscient du rôle essentiel que pourrait jouer le travail pour faire repartir l’économie en ce contexte de crise, Olli Rehn a tenu à rappeler au gouvernement français qu’ « il doit à tout prix éviter de faire peser un fardeau supplémentaire sur le travail. La fiscalité de l'épargne et l'impôt sur les sociétés ont aussi atteint des seuils trop élevés."

Selon le commissaire européen, "la discipline budgétaire doit passer par une baisse des dépenses publiques et non par de nouveaux impôts" ; il encourage par ailleurs la France à "faire preuve de plus d'audace dans la réforme en cours de son système de retraite et maintenir le cap sur la réduction de ses déficits structurels."

« Des impôts intelligents »

En cette deuxième année de quinquennat, c’est à François Hollande qu’il revient de choisir de se conformer, ou non, aux recommandations de la Commission européenne, et de mettre en place ce qu’Olli Rehn appelle des « des impôts intelligents ». La stratégie budgétaire adoptée aura un impact certain sur la côte de popularité du Président et sur celle de son parti, côte mal-en-point selon un récent sondage Ifop pour Ouest-France. 30% des sondés considèrent aujourd’hui que le parti socialiste est proche des préoccupations des Français, ils étaient 55% en mai 2012 !

 

 

17 août 2013

Amour et désamour du tatouage

Tatouage : marque de l'âme ou accessoire de mode ?

 

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Autrefois frein systématique à l'embauche, le tatouage a su progressivement s'inscrire dans notre quotidien. Les chiffres parlent d'eux mêmes : selon un sondage Ifop, près d'un Français sur 10 serait aujourd'hui tatoué, et 2 sur 10 parmi les moins de 35 ans. Les salons de tatouage se sont multipliés, en 2013 on en compte pas moins de 4000, contre seulement 400 dans les années 90 ! Cette récente tendance touche également les États-Unis, et de manière plus importante, puisque 16% de la population posséderaient au moins un tatouage d'après un récent sondage Harris Interactive.

Pour quelles raisons les nouveaux adeptes succombent-ils au charme de ces marques indélébiles ? Diverses et nombreuses sont leurs motivations, certaines tiennent au vécu de la personne, d'autres à la symbolique culturelle que le tatouage a pu revêtir au cours des siècles et à travers les continents.

Certains d'entre vous connaissent peut être l’émission Miami Ink diffusée sur Numéro 23, nouvelle chaîne de la TNT. En nous faisant suivre le quotidien d'un salon de tatouage aux États-Unis, ce programme nous plonge dans l'intimité de toutes les personnes venues franchir le pas du tatouage permanent. Pour la plupart d'entre eux, il s'agit d'immortaliser un événement important tel qu’un décès ou une naissance : leur cœur a été touché, leur corps doit l'être aussi.

 

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Le rapport entre l'âme et le tatouage est d'ailleurs intrinsèque au terme tatouage, les mots tahitiens ta et atouas signifiant respectivement dessin et esprit, Dieu. Ce lien n'a toutefois pas toujours été la vocation première du tatouage. Voici un petit rappel de ce que le tatouage a pu signifier par le passé.

 

            Dès le Néolithique, d'où remonteraient les premiers tatouages, ceux-ci étaient réalisés à des fins thérapeutiques, c'est du moins ce que laissent penser les petits traits présents sur le corps gelé d'Otzi (3000 av. J-C) retrouvé en 1991 dans un glacier préalpin italien.

 

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 Des momies de femmes datant de 2000 av. J-C, et d'autres du 1er siècle av. J-C, en Egypte et au Soudan, présentent également des motifs géométriques, lignes et points dont les tracés coïncident avec des points d'acupuncture bien connus.

En médecine moderne, le tatouage est parfois utilisé pour reproduire facilement certaines thérapies médicales ; il sert, en cas de tumeur, à marquer les zones à irradier.

Dans un registre plus proche de la superstition que de la médecine, les Égyptiens prêtaient  au tatouage des vertus curatives. Ainsi, un oiseau sur la tempe ou une croix sur le front, les protégeaient des migraines ou de la faiblesse mentale. Autre croyance culturelle, l'enfant né après un enfant décédé devait, pour être immunisé contre la mort, être marqué d'un point sur le front et d'un autre à l'extérieur de la cheville gauche.

 

Outre ses fins pseudo-médicales, le tatouage a longtemps été, et est encore aujourd'hui, signe d'appartenance à un groupe. Détenus, membres de tribus, militaires, marins, pirates, à chacun sa marque de reconnaissance.

En Afrique, le tatouage indiquait la classe sociale de la personne. Signe de liberté et de pouvoir, seuls les maîtres en arboraient, et non les esclaves.

Dans la Grèce, puis dans la Rome antique, à l'inverse, le tatouage était réservé aux prisonniers, criminels et esclaves.

En France, à l'époque du compagnonnage, le tatouage a constitué le dernier rite d'initiation de l'apprenti, le motif étant en lien avec son corps de métier (ex : une truelle pour les maçons).

En Polynésie ou en Afrique, le tatouage a aussi symbolisé le passage d'un état à un autre, celui de l'enfance à l'âge adulte, et ce, tant pour les femmes que pour les hommes. Toujours avec ce lien entre le dessin et l'esprit, il était censé fortifier le jeune adulte.

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Les Cambodgiens, pour leur part, prêtaient aux tatouages une valeur religieuse. D'après la tradition, ce n'était qu'une fois consacrées par sept moines de sept monastères différents, que les inscriptions conféraient puissance et protection à leur détenteur, tel un talisman.

 

Malgré ces différentes symboliques historiques du tatouage, nombre de nos contemporains demeurent convaincus qu'il s'agit d'une pratique de voyous, la plupart des membres de gangs et des incarcérés en possédant au moins un. Si ces personnes peu informées sur le sujet font un triste amalgame, il faut reconnaître que détenu, ou prisonnier, et tatouage, sont intimement liés. Au Moyen-Age, en effet, le tatouage constituait une sanction au même titre que la peine de mort ou les galères en France ! Plus largement, il était d'usage de tatouer tous les détenus, comme pour les marquer du sceau de la honte. Durant la seconde guerre mondiale, cette pratique fut appliquée aux prisonniers des camps de concentration, à chacun étant attribué un matricule.

 

            Plus récemment, notre société a trouvé des utilités particulièrement originales aux tatouages. Une dame prévoyante s'est par exemple fait tatouer sur la poitrine « ne pas réanimer » et sur le dos « retournez s'il vous plait ».

 

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D'autres, désireux d'être maintenus en vie, se sont contentés d'indiquer leur groupe sanguin. Ingénieux non ?

La firme Nokia a de son côté envisagé de créer le tatouage à encre magnétique, qui vibre lorsque notre téléphone reçoit un message ou un appel. Innovant ou effrayant, on ne sait trop qu'en penser, si ce n'est que ce doit être une sensation étrange. Quant aux conséquences sur la santé, il serait intéressant d'étudier de plus près la question.

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Outre ces fonctions purement utilitaires, certains esthètes, du moins de leur point de vue, ont décidé de faire de leurs corps une toile, donnant parfois naissance à de véritables œuvres d'art pictural.

 

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Utile mais surtout esthétique, le tatouage capillaire s'est récemment développé comme remède/cache-misère à la calvitie, pour un rendu relativement naturel.

 

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De ce saut dans l'histoire, il ressort que les tatouages actuels n'ont rien à voir, symboliquement parlant, avec ce qu'ils ont pu incarner dans l'imaginaire de telle ou telle civilisation. De nos jours, soyons honnêtes, la majorité des personnes tatouées sont passées à l'acte pour suivre la tendance, consciemment ou non d'ailleurs, de même qu'elles auraient pu s'acheter tel vêtement ou accessoire en vogue. D'autres au contraire, ont mûrement réfléchi leur choix, leur tatouage renfermant une signification forte et toute personnelle.

 

Malheureusement, toute mode comporte ses dérives, et celle-ci n'a pas été épargnée, à regarder les tatouages farfelus apparus ci et là.

 

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http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9mIBKifOOQQ

 

A ceux qui éprouveraient des regrets, rassurez-vous, le laser fait des miracles maintenant, il vous faudra seulement débourser entre 80 et 300 €  par séance de détatouage !

 

 

 

 

 

 

 

23 juillet 2013

Le phénomène troublant des mini miss

Quelle éducation pour les mini miss ?

 

 

En deuxième partie de soirée dimanche dernier, NT1 diffusait une émission consacrée aux concours de mini miss aux Etats Unis, cette émission se décline en plusieurs épisodes regroupés en saisons. Vous pourrez visionner les derniers épisodes en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://videos.nt1.tv/mini-miss/saison-4-emission-18-8132355-846.html

 

Par le sigle déconseillé aux moins de dix ans, et par un avertissement écrit, le ton est donné : « Le concours des Mini miss est un phénomène aux Etats-Unis. Ce phénomène se développe en France et fait l’objet d’un encadrement strict [http://www.miss-mini.fr/histoire-des-mini-miss/]pour préserver l’équilibre et l’épanouissement des enfants ».

Une rapide lecture entre les lignes laisse entendre qu’équilibre des enfants et concours de mini miss ne vont pas toujours de pair. Pas toujours ? Oui, il s’agit bien d’un euphémisme, et pas des moindres !

Le reportage commence, in media res, et nous donne raison dès les premières images, on reste sans voix face au défilé de fillettes hystériques de ne pas être coiffées ou maquillées à leur convenance. Puis une mère justifie, à sa façon, le comportement de sa fille : « elle a simplement un caractère de diva, si elle veut quelque chose, elle l’obtient, si elle ne le veut pas, elle ne le fait pas ».

L’émission se poursuit pour s’intéresser spécialement à deux concurrentes de cinq ans, tout aussi célèbres l’une que l’autre dans le milieu : Makenzie (brune) et Eden (blonde). La première serine sa mère de « Tu me rends folle », tandis que la seconde nous gratifie d’un simple « Je suis sublime ». Attendrissants enfants...


 

Enjeu de cette intense compétition : un lit à baldaquin, « glamour » dixit la directrice du concours, Annette Hill. Au risque d’offenser certains passionnés, le suspense prend fin ici : aucune des deux n’a remporté le fameux sésame. Le jeune âge des participantes prend alors le dessus, de chaudes larmes viennent glisser sur les joues des perdantes.

Pour être sacrées reines du concours, les fillettes doivent défiler dans différentes tenues et réaliser une performance en danse, claquettes, ou autre discipline de leur choix. Costumes kitschs, coiffures volumineuses, et maquillage à outrance sont de mise, tout cela sous le regard contemplatif des mamans/coachs qui semblent vivre cet instant par procuration.

Cette relation entre le rêve de la fille et celui de sa mère n’a pas échappé aux internautes de Twitter qui ont massivement commenté l’émission. Voici un petit florilège des Tweets les plus percutants (et à l'orthographe approximative) :


 

Comme le laissent entrevoir ces tweets, le concept de mini miss est au cœur de nombreux débats. Ces débats ne sont pas nouveaux, ils sont apparus avec le phénomène des mini miss lui-même (seconde moitié du XXème  siècle), les opposants dénonçant essentiellement l’hyper sexualisation des fillettes.

En février dernier, Chantal JOUANNO, sénatrice française UDI (Union des Démocrates et Indépendants), a déposé une proposition de loi visant à interdire les concours de mini-miss aux filles de moins de seize ans. Le texte propose également d’interdire le recours aux égéries mineures, à moins que les produits de marque en question ne soient destinés aux mineurs.

Ce principe d’égérie mineure avait déjà fait polémique en 2011, après la publication, par le magazine Vogue, de photos « sensuelles » de Thylane Lena-Rose Blondeau. Sur le papier, la fillette ne correspondait pas tout à fait à l’idée que l’on pourrait se faire d’une enfant de 10 ans. Jugez par vous-mêmes :

 

 

              Laisser aux enfants le temps pour grandir et pour découvrir, étape par étape, ce que chaque période de son existence peut lui offrir, semble relever du bon sens. Pourtant,  cet ordre des choses est intégralement bousculé avec les mini miss. Agées de seulement deux, cinq ou dix ans, ces fillettes vont chez l’esthéticienne, elles souhaitent « régner sur le monde », mettre plus de rouge à lèvre ou des talons plus hauts. Quand la plupart des petites filles jouent à la poupée et sont obnubilées par les princesses, les mini miss, elles, incarnent leur propre poupée et se convainquent d’être de vraies princesses.


 

Ces petits « monstres » se façonnent avec la complicité de leurs parents qui rêvent de réussite pour leur progéniture adorée. Rien n’est trop beau pour voir leur fille coiffée d’un diadème et vêtue d’une écharpe, céder aux caprices devient leur quotidien. En atteste la réflexion de la jeune Eden dans le reportage : « Je fais tout ce que je veux ».

 

               Outre le risque de favoriser l’égocentricité, les concours de mini miss posent le problème des valeurs transmises aux fillettes. Les juges notent, entre autres, le sourire, la coiffure, les yeux et la robe ; tout porte à croire que la fille n’existe que par son physique dans ce genre de compétition. Le slogan de l’émission est d’ailleurs « Mini miss : Qui sera la plus belle ? ».

Est-ce normal ? Doit-on être choqués ou plutôt prendre cela comme un simple divertissement, ou comme un éloge fait à la féminité ? Sur ce point, il parait difficile de trancher la question pour les mini miss, lorsque l’on sait que les règles sont les mêmes pour les miss adultes, à une épreuve de discours près.  C'est vrai que les concours de miss adultes ont ce mérite de nous offrir de grands moments d’éloquence.

La plupart des émissions consacrées à ces concours de beauté n'abordent quasiment jamais  la question du devenir de ces petites poupées; et pourtant, il serait tout à fait intéressant d'étudier l'impact de tels concours sur la construction de l'enfant, de son identité propre. L'une des mères filmées dans l'émission de NT1 espérait fort que, lors des concours, sa fille de 5 ans serait repérée pour tourner des films ou des publicités, qu'elle deviendrait célèbre et lui rapporterait de fortes sommes d'argent. C'est à cette fin que la maman a décidé d'inscrire sa fille, sans que celle-ci ne lui ait demandé quoi que ce soit. 5 ans seulement et une vie déjà programmée. Nul doute qu'il sera difficile pour cette fillette de concilier son évolution personnelle, les espérances de ses parents, et l'étiquette de "barbie" dont elle aura été estampillée dès son plus jeune âge.

Parents, entre prudence et tendance, c'est à vous de choisir !

 

                 

 

 

 

 

 

21 juillet 2013

Vêtements intelligents: quand l'impensable devient possible

Vêtements intelligents : quand l'impensable devient possible

 

Plus d’un siècle et demi après la révolution industrielle, ce sont aujourd'hui les nanotechnologies (technologies de l'infiniment petit) qui révolutionnent notre quotidien, en matière de vêtements notamment. Si l'on connaissait déjà les chaussettes anti varices et les chemises imprégnées de produits anti moustiques, nombreux sont les progrès accomplis depuis. Grâce à ces textiles dits actifs, les vêtements peuvent dorénavant répondre au moindre de vos désirs, ou presque. Amincissement, hydratation, traitement médical, voici un petit tour d’horizon de ce qui se fait de plus épatant en matière de vêtements intelligents.

 

Vêtements au service de l'esthétique

 

Mesdames, vous êtes coquettes, vous ne pouvez pas vous permettre de passer des heures à prendre soin de vous et vous souhaitez enfin allier l’utile et l’agréable : les vêtements intelligents sont votre planche de salut.

Plusieurs marques de jeans ou de collants, telles que Wrangler ou DIM, ont lancé une gamme de produits dits amincissants, rafraichissants, hydratants ou anticellulite. Tous reposent sur le même mécanisme à savoir des microcapsules intégrées aux fibres du vêtement. Ces capsules, plus petites qu’une tête d’épingle, contiennent des substances actives (hydratantes, rafraichissantes, anti peau d’orange etc.), libérées automatiquement en cas de mouvements ou de frottements du tissu. Lorsque tout le produit a été diffusé, il est possible de le recharger à l’aide d'un spray. Ainsi, il suffit, en théorie, de marcher une journée avec un jean hydratant pour avoir les jambes plus douces le soir.

Pour la cellulite toutefois, il ne faut pas se leurrer, le produit libéré par le tissu ne pourra faire effet que s’il est combiné à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière, sans vouloir paraphraser les publicités qui passent à la télé ! Ce jean vise davantage à donner un coup de pouce qu’à accomplir des miracles.

Actuellement à l’étude,  AhRt cosmetics envisage de sortir de nouvelles lotions « cosmétotextiles » contre la transpiration ou encore contre les vergetures. A quand les gants qui font pousser les ongles plus vite, les bonnets/chapeaux qui accélèrent la pousse des cheveux, les chaussures qui embaument les pieds, les tee-shirts qui musclent le torse, ou encore les collants/pantalons qui éradiquent les poils ?

 

Vêtements gadgets

 

Dernière création totalement folle : la M-Dress, conceptualisée par Cute Circuit, s'inscrit dans ce qui s'appelle la mode interactive. Cette robe, petite merveille de technologie, permet, après y avoir placé sa carte Sim de téléphone portable, de pouvoir passer et recevoir des appels directement depuis la robe, sans s’encombrer du téléphone lui-même. Après le kit mains libres, qui donne souvent l’impression que certaines personnes parlent toutes seules dans la rue, cette invention devrait elle aussi aboutir à des situations plutôt cocasses…

 

 

 

Musiciens et amateurs de bon son, la MJ v1.0 est le gadget qu’il vous faut. Vous rêviez de faire de la musique avec votre corps ? La startup américaine Machina vous a exaucés. La veste MJ v1.O permet en effet, à partir de différents capteurs répartis dans le tissu de composer vous-même votre morceau, en tapotant le bas de la veste, et d’en régler le volume grâce aux mouvements de votre bras. Démonstration en images, et en musique en cliquant sur le lien ci-dessous.


http://pdl.vimeocdn.com/19180/790/142928668.mp4?token=1374418855_72dac8e558ebe9bb05c8cbf709ef19ae

 

Vous avez le rythme dans la peau, faites de la danse un outil ! Vodaphone a lancé cette année le premier short capable de recharger votre téléphone ou votre lecteur MP3 par énergie cinétique. Plus vous bougez, plus longue sera l’autonomie de votre appareil. Il en va de même avec le sac de couchage sponsorisé par Vodaphone ; dans ce cas c’est la chaleur corporelle qui est convertie en énergie, alors que le short, lui, fonctionne essentiellement grâce aux mouvements de la personne qui le porte. N’est-ce pas fascinant !
                           

                    

 

               Tous connectés

 

Avec l’explosion des réseaux sociaux et la tendance du « tous connectés », certaines personnes ont en permanence les yeux rivés sur leurs écrans, dans l’attente d’un appel, d’un message, ou d’une notification. Ces « geeks sociaux » peuvent désormais adopter le bracelet Embrace +. Conçu par 2 Américains, Paul Hornikx et Rudi Beijnen, ce gadget stylisé se met à clignoter, de la couleur de votre choix, pour vous alerter d’un appel, SMS ou message Twitter/Facebook reçu sur votre téléphone portable.

 

 

 

Autre gadget non indispensable : le capteur de couche Twitter

La Marque Huggies a lancé il y a quelques mois le premier capteur de couche sales : Tweet Pee. Ce petit dispositif se place sur la couche et envoie un message directement sur le portable, via Twitter, pour avertir que la couche doit être changée. Cette application permet également de constituer un historique des changements de couche ainsi qu’un indicateur de la consommation de couches. Ciel ! Que feraient les parents sans cette incroyable invention ?

 

 

            Vêtements embarassants

 

Dernièrement exposée à la Cité de la Science, la robe de la créatrice Kristing Neidlinger est tout à fait fascinante. Dotée de multiples capteurs, de tissu en guise de conducteur, et de LED (diodes électroluminescentes), cette robe est capable de révéler les émotions de la personne qui la porte. Les capteurs détectent différentes données, telles que la température corporelle et le rythme cardiaque, et les transmettent ensuite aux LED, lesquelles les transforment en couleurs. A une palette de couleurs correspondent ainsi différents états d’émotion. Bien entendu, cette technologie est transposable à la garde-robe masculine. Elle permettra d’ailleurs, peut-être, de revoir le postulat classique selon lequel les femmes sont les plus émotives. Qui sait ?

 

 

Dans le même registre, le créateur néerlandais Daan Roosegaarde a conçu une robe qui met à nu. Celle-ci devient de plus en plus transparente à mesure que le cœur de celle qui la porte s'accélère. Daan Roosegaarde s’emploierait à présent à mettre au point un costume capable de détecter le mensonge, à suivre…


 

Ces créations high-tech sont donc à utiliser avec précaution, au risque de s’auto-trahir !

 

             Applications médicales et sanitaires

 

Plus sérieusement, la technologie des textiles intelligents constitue un véritable enjeu pour le progrès médical. Les vêtements pourraient en effet directement diffuser une substance médicamenteuse au patient qui les porte. Tout aussi intéressant, certains capteurs ou puces, intégrés aux fibres, sont capables de suivre l’état de santé de la personne, en détectant par exemple la tension, le rythme cardiaque ou la température corporelle.

C’est le cas de la dernière cagoule conçue pour les pompiers ; celle-ci envoie directement sur le moniteur de contrôle du chef des informations sur la fréquence cardiaque, le taux d’oxygène et la température des pompiers en opération. Cette cagoule, combinée à une veste contrôlant les risques extérieurs (toxicité de l’air, température ambiante), permettrait de gérer au mieux les situations dangereuses et de prendre les mesures adéquates.

 

 


Autre application en matière de santé, pour prendre soin de nos chers bambins cette fois : la couverture curative. Présenté à l’exposition futurotextiles à la Cité de la Science cette année, ce morceau de tissu bleu est équipé de LED censées calmer et guérir les nouveau-nés atteints de jaunisse (aussi appelée ictère). Cette couverture lumineuse serait moins agressive que les traditionnels néons utilisés en hôpitaux.

 

 

 


Dernière œuvre de l’exposition futurotextiles : la robe écologique. Afin de lutter contre la pollution, son tissu est imprégné d'un réactif capable de repousser les molécules nocives de l'air. Polyester, soie, sable, ciment et dioxyde de titane, telle est la recette d’une tenue saine.

 

 

Vous l’aurez compris : on n’arrête pas le progrès ! Utile ? A vous de juger.

 

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25 avril 2013

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François Hollande : un anniversaire en demi-teinte

 

Chômage record, déficit public croissant, affaire Cahuzac et popularité en baisse assombrissent le bilan de la première année de quinquennat de François Hollande. Pourtant, dans bien des domaines, comme la réforme de l’emploi, la parité ou encore le mariage homosexuel, le Président semble avoir tenu ses promesses.

 

François Hollande s’était engagé à inverser la courbe du chômage et à ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB. Il n’y est pas parvenu. En mars, le chômage a atteint le nombre record de 3 224 600 chômeurs, dépassant ainsi les 3 197 000 de 1997 ? la réforme du suivi différencié au Pôle emploi peine donc à porter ses fruits pour l’instant.

Concernant le déficit public, là encore, c’est un échec pour le Président. De 4,8% du PIB en 2012 au lieu de 4,5% prévu, il devrait être de 3,9% en 2013. Face à l’incapacité française à résorber ce déficit, la Commission européenne vient d’accorder à la France un délai de deux ans pour honorer ses promesses.

Quant à la croissance, François Hollande n’a pas de quoi se réjouir non plus, celle-ci devant être nulle en 2013, voire se transformer en récession selon certaines prévisions. Cette dernière hypothèse est notamment confortée par un déficit commercial important, de 67 Milliards d’euros en 2012. L’augmentation de la dette publique à 90,2% du PIB, malgré l’engagement du Président à la réduire, contribue elle aussi à un constat inquiétant de la situation économique française.

L’ami des entreprises

Avant son élection, F. Hollande avait promis de créer de nombreux emplois dans l’éducation, c’est en partie chose faite avec le projet de réforme de l’éducation mené par Vincent Peillon. Ce texte prévoit en effet la création de 60 000 nouveaux postes.

Au-delà de l’éducation, F. Hollande semble avoir tout à fait honoré ses promesses pour encourager l’emploi. La poursuite de cet objectif s’est concrétisée par trois mesures phares que sont le crédit d’impôt compétitivité-emploi, les contrats d’avenir et les contrats de génération. Plus récemment, le soutien du gouvernement à l’accord national interprofessionnel, a montré l’investissement du Président pour restaurer la compétitivité dans son pays. Cet intérêt pour le marché du travail dans l’Hexagone s’est également illustré lors de divers voyages présidentiels, notamment en Inde et en Chine, où François Hollande a fortement encouragé à investir en France. Le Président se veut ainsi l’ami des entreprises, rôle qui lui est parfois dénié par les entrepreneurs eux-mêmes, ceux-ci lui reprochant une fiscalité trop lourde sur les entreprises. En atteste la dernière « fronde des pigeons ».

Une popularité en baisse

Si l’intervention au Mali lancée en janvier 2013 a, pendant un temps, conféré une certaine popularité à François Hollande, les récents sondages le placent en mauvaise posture. Seuls 27% des Français lui feraient désormais confiance. A ce constat, plusieurs explications avec au premier la conjoncture économique défavorable (le pouvoir d’achat a chuté de 0,4%, une première depuis 1984 !), et le scandale Cahuzac. Lors de sa  campagne, F. Hollande avait fait de la moralisation de la vie politique son fer de lance. Les récents aveux de l’ex-ministre du budget quant à un éventuel blanchiment de fraude fiscale ont eu raison de ses vœux pieux. Certains Français n’ont plus confiance en leurs dirigeants.

Dans un tout autre domaine, la loi autorisant le mariage pour les couples homosexuels, défendue par Christiane Taubira, a suscité de vives protestations a profondément divisé la société. Si une partie de l’opinion y a vu une promesse tenue et un progrès, les opposants, eux, ont reproché au Président un manque de débat et le refus de proposer un referendum.

Face à ce terne tableau, gare à ne pas sombre dans le pessimisme, François Hollande dispose encore de quatre années pour redresser la France. A suivre !

22 mars 2013

Paupérisation et division en France

Les Français vont mal et le font savoir !

 

Révolue la douce époque de la baguette à un franc, le XXIème  siècle a sonné le glas  de la société française bien portante. Crise financière, chômage, inflation, nombreuses sont les raisons de l’actuelle paupérisation qui frappe les Français de plus en plus divisés.

 

Comme l’a annoncé l’INSEE au mois de mars 2013, le pouvoir d’achat des Français a subi une baisse importante, une première depuis 1984. Deuxième coup dur pour l’économie française, on apprend que la consommation des ménages a reculé de 0,9% en janvier 2013. Les Français ont de moins en moins les moyens d’acheter des produits de la vie quotidienne en constante augmentation. Pour faire des économies, certains ont fait le choix de ne plus partir en vacances. D’autres, plus touchés par la conjecture actuelle, sont allés jusqu’à sacrifier l’argent de leur assurance vie. En effet, pour la première fois depuis sa création, la Caisse d’assurance vie a connu une collecte nette négative en 2012.

RSA, SMIC, Allocations ne suffisent plus

Ce sombre tableau de la société française est le fruit de plusieurs années particulièrement rudes pour l’économie. Accélérée par la crise des subprimes en 2008, la crise française est depuis alimentée par des plans sociaux à la chaîne, et par un chômage croissant (10,6% début 2013). L’Etat français tente vainement d’endiguer ce phénomène mais rien n’y fait, pour le moment, RSA, SMIC, Allocations ne suffisent plus à relancer le système.

Trêve d’alarmisme et de pessimisme, toute la France n’est pas concernée par cette épidémie, au contraire. La paupérisation a creusé de profonds écarts de richesse au sein de la société, écarts que le pouvoir socialiste en place s’évertue à réduire. En faisant davantage participer les plus riches à l’effort de redressement, il espère en faire directement profiter les milieux les plus pauvres, tout en préservant les classes moyennes. Le projet de réforme des allocations familiales et (l’échec de) la taxe à 75% en sont la preuve. Le souhait permanent de construire toujours plus de logements sociaux témoigne également du désir des politiques de donner un maximum de chances à chacun dans le monde incertain qu’est le nôtre.

Une réelle fracture sociale

Les écarts de richesse aboutissent à une sérieuse division de la société française. Dernier exemple en date, la polémique sur le salaire des acteurs, ou des footballeurs français, a catastrophé les moins aisés. Ceux-ci nourrissent dès lors une haine sans bornes à l’égard des fortunés, haine qui pourrait à terme créer une réelle fracture sociale. En effet, la paupérisation contribue notamment à la montée des extrêmes, solution ultime, dans lesquels les Français placent leur dernier espoir. La récente percée du Front National dans l’Oise en est l’illustration.

Si les Français sont inquiets pour leur porte-monnaie, qu’ils se rassurent, ce ne sont pas les seuls ! La dette publique de l’Etat a elle aussi battu des records en 2013, en atteignant 90,2% du PIB soit 1830 Milliards d’euros.

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